Parle-moi, ma fille
- Sarah Bussières
- 10 mars 2016
- 2 min de lecture

Ta gueule, maman est un percutant roman qui m’a été offert par ma douce grand-mère. À 12 ans, lorsque j’ai lu ce livre pour la première fois j’ai tout de suite comprise que c’était un warning de sa part. C’est donc, pour cet article, que j’ai relu avec plaisir ce bouquin qui m'a transporté dans un monde qui m’était autrefois inconnu.
Petite bio de la créatrice : Chantale Potvin, 47 ans, enseignante de français à Roberval, auteure. Étant enseignante depuis 1994, elle en connait un rayon sur les adolescents et leurs problèmes. Recueillant témoignage après témoignage, elle imagine la vie d’une fille avec des problèmes de consommation à travers les yeux de sa mère monoparentale. Elle utilise ses propres expériences et faits vécus pour construire cette histoire qui rejoint plus d’une famille dans ce monde. Bien sûr, ce n’est pas sa première expérience d’écriture, elle a signé plusieurs nouvelles dans les journaux et magazines.
Vivianne est la jeune enfant parfaite. Elle curieuse, belle, gentille, respectueuse, etc…Complètement le contraire de certain p’tits monstres que l’on rencontre souvent sur notre chemin. Jusqu’à temps qu’elle rencontre le vrai monstre : la drogue. C’est à partir de ce moment que sa mère doit apprendre à ses dépens à dealer avec cela. À travers les chums douteux, les insultes qui fusent et les fugues, on vit les déboires de Vivianne par l'intermédiaire des pensées de sa mère. De l’âge de 13 à environ 24 ans, elle décrit la peur et le désespoir qui détruisent leur famille. Le pouvoir de l’amour est de mise ou plutôt l’inutilité, dans ce cas-là, de celui-ci.
Mon opinion? Je dirais que Ta gueule, maman est une sorte d’incontournable. Les inquiétudes et les nuits blanches m’ont non seulement touchée, mais aussi fait réaliser certaines choses à propos du rôle de mère. Bon, je dois vous avouer, y’a aucune jokes ou moments drôles dans ce livre. Par exemple, il est rempli de témoignages de parents qui ont passé par là. C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que ce n’était pas juste une histoire inventée de toutes pièces, mais bien une œuvre inspirée de familles qui ont été déchirées par la consommation de drogue ou autres substances illicites de leurs enfants.
La seule chose qui m’a déçue c’est que, parfois, je trouvais la réaction de la mère exagérée pour des choses très futiles. Bien sûr, je suis mal placée pour en juger, mais c’est tout de même mon opinion d’adolescente, qui est déjà passée par la fameuse crise d’adolescence (oh boy, mauvais souvenir héhé).
Bref, chers/chères) lecteurs/trices, si l’occasion de faire une petite introspective se présente et que vous avez une bonne couverture chaude, j’ai le plaisir de vous annoncer que cela est le match parfait pour une lecture de Ta gueule, maman!
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