Sidérant, phénoménal et rafraîchissant sont les mots les plus sincères pour décrire le jeune et talentueux Peter Peter. Je t'entends déjà dire «Woh, il a deux fois le même nom!» mais oui, parce qu'il est doublement particulier.
Peter Peter, comme tu dois avoir précédemment présumé, est un auteur-compositeur-interprète québécois tout droit arrivé de notre belle capitale. Du haut de ses 32 ans, notre fameux Pete possède déjà 2 albums (Peter Peter: 2011 / Une version améliorée de la tristesse: 2012). Additionnant les talents, il opère sa guitare et sa voix dans les six vidéoclips qu'il compte déjà à son actif.
Comment j'ai connu le beau Pete? Par hasard, tout simplement, en naviguant dans les profondeurs des z'Internets. Son nom m'a paru loufoque au début, et c'est ce qui m'a fait cliquer sur le lien de sa page web. Que du plaisir de lire sur cet artiste de chez nous.
Décomplexé, Peter nous offre un son neuf et audacieux: il est temps que
quelqu'un change la vision des jeunes sur la musique francophone! Pete
nous livre, avec bon goût, un mélange d'indie/rock et de pop/rock, dans
ses titres tels que Carrousel et Tergiverse. Cette vitalité nouvelle et légère
va te pousser à en écouter encore et encore! T'entends sa voix et, je te
jure, tu peux pas faire autrement que de sourire et taper du pied.
Attends, c'est pas tout! Pendant que plusieurs artistes ne vivent que de
rêves mirobolants, Peter, lui, les réalise. Hey oui, étais-tu au courant que
notre aimable chanteur avait déjà réussi à atteindre l'Europe? Pete s'est
produit, en janvier 2014, à Paris. «Le résultat est saisissant de beauté et
de sincérité»* : submergé sous les bonnes critiques, en février 2014, Peter
lance ses deux albums en Europe. Depuis, il ne fait que gravir la montagne
du succès en se produisant en spectacle avec des artistes tels que Pierre
Lapointe. Ses titres sont disponibles sur Itunes et le virtuose possède
même une page Facebook.
Les babies, soyons honnêtes ensemble, d'accord? Que ce soit pour rouler
en char, dormir, lire un livre, danser ou boire une bière avec tes amies de filles, sa musique crée une ambiance beaucoup trop sweet! Quoi, t'aimes pas le francophone? T'as jamais essayé d'écouter du Peter Peter. Je te le jure, du indie/rock, y'a rien de mieux pour détendre tes petites neurones comprimées. Détends-toi, clique sur play et enjoy sa voix (et sa p'tite face, héhé.)
Sans retenue, je peux affirmer que Pete est définitivement ma découverte de l'année 2016 – même si son matériel n'est pas récent de cette année –, et qu'il a soulevé chez moi une vague de zénitude et de bien-être. Je vous conseille fortement d'offrir un petit plaisir à vos oreilles, elles le méritent bien avec toutes les chansons d'Ariana Grande qui jouent à la radio ce temps-ci. Faites-moi confiance, les babies, vous ne le regretterez franchement pas!!!
A+
Audiogram: https://www.audiogram.com/fr/artiste/peter-peter
*Selon Ptitblog.net
L'attraction du son (21 janvier 2016)



Dans le cortex cérébral de Mary
Le Mirage: le miroir (5 février 2016)
Mirage \mi.ʁaʒ\ masculin: Apparence séduisante et trompeuse: Le mirage d'une vie
heureuse, sans souci. [syn: illusion] 1
Cru, véridique, nuancé et plus que démonstratif d'une réalité miroitée que plusieurs
entretiennent: Le Mirage fait maintenant parti de mes films québécois préférés.
Incontestablement calqué sur la vie, la vraie, il nous fait sentir chez nous, étrangement.
Les amateurs de vidéo n'en seront pas moins déçus, les prises de vue y sont pour le moins
élégantes et teintées de fluidité.
En bref, Le Mirage nous raconte l'histoire de Patrick, sa femme Isabelle et leurs deux
enfants. Propriétaire d'une franchise d'un magasin de sport qui se porte plus ou moins
bien, Patrick doit composer avec sa vie familiale, amoureuse, professionnelle et sexuelle
qui, toutes autant qu'elles soient, péclotent. Pour s'évader de son infernale routine,
Patrick s'adonne à la masturbation, en fantasmant d'ailleurs sur la meilleure amie de sa
femme. Projetant l'image d'une vie active à envier, Patrick observe la déroute de sa vie.
Ce chef d'œuvre cinématographique, sorti en août 2015, nous dévoile des artistes tels
que Louis Morissette, Julie Perreault, Patrice Robitaille et Christine Beaulieu.
L'ultra-réalisme, l'expression parfaite pour décrire la conception de ce long-métrage. Une image réelle, bien vivante partout autour de nous, est reproduit à l'écran d'une façon quasi-irréprochable. Au début, j'en était presque choquée de voir à quel point la vie que j'observais, sa vie, pouvait ressembler à la notre. La petite famille qui semble parfaite, si soudée, active et accomplie. Au fond, la caricature du foyer québécois, des plus banal et ordinaire: les enfants et leurs activités à gauche et à droite, les soupers assommants, les coûts exorbitants qui ne cessent de se multiplier, les querelles de couple sur de ridicules sujets, les problèmes de libido dans un ménage. Tout y est. Tout. Enfin un film de chez nous auquel on peut s'identifier. Enfin un film de chez nous qui montre la vraie vie, qui arrête de miroiter une image fausse de la réalité. Enfin un film de chez nous qui ne fait pas rêver les gens au point de les faire envier une vie scénarisée à l'écran. Enfin. J'en suis heureuse, puisque, souvent, le récit qui nous est habituellement montré à l'écran reflète une vie parfaite, à jalouser au maximum, qui nous fait nous poser des questions sur notre quotidien. S'en suit alors des sentiments d'infériorité, de médiocrité et d'insignifiance en comparant notre vie trop banale à celle de personnages fictifs. Le Mirage nou fait sentir normal, il nous fait sentir ce qu'est la véritable existence.
Techniquement parlant, j'ai indéniablement affectionné les prises de vue et
leur côté épuré. Des plans clairs et lumineux, de fluide travellings² et des
scènes symétriquement intéressantes: je ne pourrais demander mieux.
Avant mêm d'avoir visionné le film, j'aurais pu parier de la qualité des
images seulement qu'en prenant compte du réalisateur, Ricardo Trogi. Oui,
oui, vous le connaissezpar l'entremise de ses illustres titres tels que 1981 et
1987. Vous cherchez une fraîcheur dans le jeu de la caméra? Vous avez ici
votre réponse: Le Mirage.
Pour achever le tableau, j'ai trouvé audacieux que Louis Morissette, acteur
incarnant le personnage principal et scénariste du film, mette en valeur
l'action de la masturbation. Dans la vie d'aujourd'hui, la sexualité reste
taboue et vulgaire, pourtant, elle ne devrait pas. Morissette démontre la
normalité de ce geste et le banalise, en montrant au monde le naturel de la chose et le besoin qui s'y rattache. Je trouve important de montrer au monde, que ce soit par l'intermédiaire du cinéma, des livres ou même de la peinture, à quel point la sexualité n'égale pas nécessairement la vulgarité. Merci Louis.
Ainsi, Le Mirage est un film qui n'a clairement pas froid aux yeux, qui cherche peut-être à choquer pour faire assimiler un message. Il décrit les subtilités flagrantes de tous, les petits détails prévisibles et monotones de chaque famille qui se croit alors active et originale. C'est comme si la réalité décidait d'enfiler des gants de boxe et de frapper solidement les illusions desquelles on se nourri. Sur ce, je vous laisse donc retourner à votre vie habituelle, en vous posant la question suivante: sommes-nous heureux dans notre routine, notre quotidien et nos lignes préétablies?
A+
1 Définition tirée du site www.Le-Dictionnaire.com
² Mouvement latéral d'une caméra


Je te présente LE livre. Celui que j'ai su dévorer en moins de deux heures parce que mes yeux ne pouvaient juste pas s'arrêter de lire. Vraiment, tu vas aimer y'a pas de doute.
Alors, LE livre dont je te parle s'intitule Échecs amoureux et autre niaiseries, un bouquin savamment écrit par Matthieu Simard (avec deux "t"). Au meilleur de ses compétences, même Shakespeare n'aurait pu faire mieux! Bon, je rigole. Le registre de langue n'est vraiment pas le même et Matthieu n'écris pas de pièce de théâtre, mais invente-toi une corrélation entre les deux parce que, pour moi, l'auteur québécois l'emporte haut la main.
Matthieu Simard est un écrivain montréalais, dans la quarantaine, qui a
commencé à publier ses récits, en 2005. Attention, il n'est pas seulement
écrivain, mais aussi blogueur, chroniqueur, auteur et concepteur publicitaire.
Polyvalent, Matthieu s'est valu une nomination pour le Grand Prix littéraire
Archambeault en 2008, pour son roman Llouis qui tombe tout seul. Pendant un
an, il a tenu une chronique humoristique pour le Journal de Montréal, et il
travaille fréquemment pour le magazine Urbania.
Échecs amoureux et autres niaiseries n'est pas un roman, mais pas une nouvelle
non plus. Il combine habilement les deux. Un recueil de sketchs qui comporte
le même personnage principal, le même thème, dans le même univers. Dans
les faits, le personnage principal n'est nul autre que l'auteur lui-même, qui
raconte ses mésaventures amoureuses.
Oui, j'ai ris. Pas parce que ses histoires sont les plus drôles, mais parce que
sa façon de nous les raconter nous fait sentir dans l'action, avec lui. Il énonce
chaque petit détail, à un tel point que l'on croit presque s'y trouver. Les
situations loufoques s'enchaînent alors qu'il rencontre toute sorte de filles,
voir même des hommes, qui lui font vivre d'inhabituelles péripéties.
Mais attends, là! Va surtout pas penser que l'histoire n'est qu'un amalgame
d'humour absurde! Mais noooon! Quelques chapitres réfèrent à de
dramatiques histoires, qui ébranleront les p'tits coeurs tendres. Matthieu a
une manière si unique d'écrire, qu'on ne remarque même pas les transitions
entre les moments tragiques et les moments comiques. Son œuvre, malgré
son statut de recueil, est un tout, un assortiment de tout plein d'émotions!
Ce qui, par-dessus tout, m'a fait adorer ce livre comme jamais, est
définitivement le registre de langue, tellement familier. En tant qu'auteur
québécois, il peut se permettre d'utiliser toute sorte d'expressions d'ici et,
surtout, le bon vieux jargon de chez nous! J'affectionne beaucoup sa
technique d'écriture parce qu'ainsi, on se sent comme de vieux amis. On a clairement l'impression qu'il s'adresse directement à nous, plus intimement. J'aime le lien de proximité qu'il réussit adroitement à créer en utilisant les bons mots.
Sur ce, je te laisse baby! J'espère que j'ai pu, un tantinet soit peu, te captiver et t'inciter à lire ce livre (qui, soit dit en passant, ne m'a coûté que 5$ dans une vieille librairie de la rue St-Jean à Québec). J'espère aussi que tu l'aimeras autant que moi et que tu prendras un malin plaisir à le lire, un samedi matin, en pyjama, à en oublier de déjeuner, comme moi.
A+
Mon déjeuner littéraire (24 février 2016)
